• Extrait avec Tristan et Savannah

    « — Cela semble logique, m’a-t-il répondu après un instant. Tu es aussi exclue pour nous depuis que nous nous sommes mariés tous les deux en CM1.

    Mes joues se sont mises à rougir. J’avais très envie tout à coup de me rafraîchir le visage avec ma bouteille de soda.

    — Tu t’en souviens ?

    — Tu sais, ce n’est pas tous les jours qu’on se fait passer la corde au cou ! a répondu Tristan, avec un sourire. »

     


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  • C’est alors qu’une douleur lancinante m’a assaillie à l’estomac et à la poitrine, effaçant subitement mon sourire. Une douleur que je ne connaissais que trop bien. Elle s’emparait de moi chaque fois qu’il s’approchait à moins d’une centaine de mètres, généralement avant même que j’aie le temps de le voir ou de l’entendre.

    Assise en face de moi, Michelle a soupiré, songeuse, ce qui venait confirmer ce que mon corps savait déjà.

    — Par pitié, laissez-moi lui faire un croche-pied, a chuchoté Anne après avoir jeté un coup d’œil par-dessus son épaule.

    Elle aussi l’avait repéré.

    Je continuais de regarder fixement Michelle, même si l’expression rêveuse de cette grande blonde était difficile à soutenir. Tout plutôt que me retourner. Pour gagner les files d’attente du réfectoire, Tristan devait soit longer le mur extérieur de la cafétéria, soit couper par le milieu, en passant à côté de notre table. La plupart des gens optaient pour la solution B. Il allait sans doute faire de même.

    Plus que quelques secondes avant qu’il ne passe derrière moi. J’avais beau me répéter que je m’en fichais, j’avais la chair de poule. Car je savais pertinemment qu’il était en train de se rapprocher.

     


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  • Extraits avec Svannah et Tristan

     

    -Ne t'inquiète pas, ce n'est qu'un rêve, n'est-ce pas ? Et puis, cela valait la peine.

    -Pouquoi ?

    -Parce que j'ai pu apercevoir tes jambes pendant quelques secondes.

    J'ai sursauté, toute rougissante.

     


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  • -Aie ! tu ne pourrais pas baisser un peu le niveau d'énergie, là, petit frère ?

    Emily a retiré son bras de mes épaules et s'est frotté le poignet, à travers sa manche de chemise.

    -Désolé, ai-je murmuré en jetant un regard autour de notre table.

    Tout le monde me fixait des yeux.

    -Je suis désolé, ai-je répété à l'intention de tout le groupe.

    Plusieurs d'entre eux ont levé les yeux au ciel. Tous se frottaient les bras ou la nuque, mais ils ont eu l'air d'accepter mes excuses et ont repris leurs conversations. Tout sauf Dylan, qui continuait de m'observer, les sourcils froncés. J'ai haussé les épaules, en réponse à sa question silencieuse. Parfois, il pouvait se montrer plus curieux qu'une fille en quête de potins.

    -Tu sais que cela ne se produirait pas, si tu te concentrais un peu sur ton entraînement, a ajouté Emily.

    -Et tu sais combien je me fiche de tout ce cirque.

    -Dommage, a-t-elle insisté .

    L'énergie ne disparaît pas si on l'ignore ; au contraire, elle ne fait que s'accumuler. Je tentais de l'ignorer.

    -Tristan ne sois pas stupide. Si tu n'apprend pas à mieux te décharger...

    Elle était encore pire que notre mère, quand elle se mettait à me harceler.

    -Mais je me suis déchergé tout le week end...

    -Es-tu sûre que tu t'y prends correctement ?

    -Oui, ai-je fait sur un ton exaspéré.

    -Franchement j'en doute. Alors tu devrais peut être essayer de décherger ton énergie au bahut, aussi.

    -Et comment suis-je censé faire, sans avoir l'air d'un malade mental ? Son rire m'a étonné.

    -Trouve un arbre ! -Et puis quoi, je tape dessus ?

    -Non, tu fais comme une voiture, à la pompe à essence, mais en sens inverse. Tu siphonnes un peu de ton énergie vers la terre en te servant de l'arbre.

    -Bonne idée, soeurette. Je m'en souviendrais pour la prochaine fois.

    J'ai fais mine de sourire. Avec un peu de charme, qui sait, elle me lâcherait un minimum les baskets.

    Elle a hoché la tête, comme si elle lisait dans mes pensées. Malgré tout, elle s'est rassise pour finir son déjeuner.

    Décontracter, j'ai finit mon repas puis je me suis dirigé vers les poubelles. En revenant, j'ai aperçu Stanwick qui était à table avec deux autres types. Ce footballeux avait les yeux braqués dans la direction de Savannah, avec une lueur particulière dans le regard. Le genre qui signifiait qu'il allait lui demander de sortir avec lui.

    J'aurais pu le frapper tout de suite et gagner du temps.

    Sauf que Jacksonville Hight appliquait une polétique de tolérance zéro vis-à-vis de la violence sur le campus.

    Si jamais j'étais pris, je serais suspendu, ce qui serait consigné dans mon dossier scolaire. Or les universités se montraient réticentes à admettre des étudiants ayant pour habitude de cogner leurs camarades. Et sans université, aucune chance de jouer dans la Ligue Nationale. Dommage que Stanwick n'ait pas joué au football américain, à la place...

    Contrarié, je suis retourné à ma place et j'ai rassemblé mes livres. Toues notre tablée s'est figée, les têtes tournées vers moi.

    -Tristan Glenn Coleman, a persiflé Emily. Dehors. Arbre. Maintenant.

    -J'y vais, j'y vais, ai-je grommelé.

     


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